Benoît, 29 ans, marié
Ce breton originaire de Vannes fait du kite depuis 4 ans mais en pointillés. Il vient enfin d’acheter son propre matériel pour naviguer plus régulièrement et ne désespère pas de voir sa femme le suivre dans ses escapades au bord de la mer. Tout comme de revenir un jour habiter plus près de l’océan…
Profession : consultant (pour l’instant !)
Centres d’intérêts en particulier : surf, photographie, dessin
Niveau : Débutant +
Quiver : Cabrinha rival 133×41, North Evo 2009 en 9m et 12m
Tes débuts en kite ?
C’était il y a quatre ans à l’occasion d’un stage offert par mes potes pour mes 25 ans : 4 jours de cours avec Fun Caraibes en Martinique, sur le spot de l’hôtel Cap Est. Une baignoire flat à 26°où l’on a pieds partout, personne à l’eau et alizés établis à 20 noeuds… Je n’ai jamais retrouvé d’aussi bonnes conditions.
Qu’est-ce qui t’a motivé à t’y mettre ?
Les potes qui en font et l’envie de ne pas rester le cul sur la plage quand les spots de surfs sont impraticables (trop flat ou trop de vent).
Qu’est-ce qui t’a plu dès le départ dans ce sport ?
Les bonnes sensations que tu as rapidement, ainsi que la solidarité et le bon état d’esprit de la communauté du kite.
Qu’est-ce qui t’a paru le plus dur ?
Comme pour le surf, l’attente des bonnes conditions météo…
Quelle est ta pratique depuis ?
Plutôt light et très décousue ! Je viens de m’acheter du matos il y a un mois donc avant c’était prêt par des potes ou location. Ma première session après la Martinique fut dans le Nord à côté du Touquet : eau à 12°, vent rafaleux, 100 gars à l’eau au taquet et une barre de vagues à 100 mètres du bord à passer… le top pour reprendre quoi ! Ensuite quelques sessions en Normandie et en Bretagne. Puis l’ile Maurice lors de mon voyage de noces. Et là j’ai retrouvé des conditions sympas, mais un vent fort et rafaleux m’a fait un peu tâter de l’oursin ! Et la dernière fois c’était à La Baule, petite remise en jambe de printemps avec « mon » matos.
Plutôt freeride, freestyle, vagues, race ?
Ca, je n’en sais encore trop rien. J’essaie pour l’instant de trouver mes marques !
Un objectif de progression ?
Moins de marche à pied, plus de bords et premiers sauts.
Comment vois-tu évoluer ta pratique du kite ?
Depuis Paris, la pratique n’est pas toujours facile : organisation et durée du trajet pour aller aux spots, gestion du matos, de l’eau de mer et du sable dans un petit appart ridicule… sont quelques exemples d’obstacles à une pratique très régulière. Donc déjà, j’aimerais commencer par changer de taf et de ville pour me rapprocher de la mer, histoire d’être prêt à me caler le cul dans l’eau dès que les conditions le permettent. Ce serait déjà pas mal…
As-tu déjà participé à une compétition ou à une conviviale ?
Non. Vu mon niveau (là il en rajoute un peu car on l’a déjà vu à l’eau et il tire très bien ses bords !), il va falloir attendre un bon moment avant de me voir avec un dossard ! Et dans tous les cas, je ne pense pas que ça arrivera. Dans tous les sports de glisse que je pratique, je n’ai jamais eu trop l’esprit de compèt’. Je prends du plaisir dans l’eau, seul ou en partageant avec mes potes, et ne ressens pas le besoin de me mesurer à d’autres. Même si évidemment ça fait toujours plaisir d’envoyer de temps en temps du plus gros que celui d’à côté…
Fais-tu partie d’une association ou d’un club de kite ?
Non mais je pense que j’y viendrai dès que je pratiquerai plus régulièrement. Ca serait pas mal d’être au moins être licencié à la FFVL (Fédération Française de Vol Libre).
Des habitudes avant d’aller à l’eau ?
Pas vraiment. Comme tout le monde je pense : petit coup d’œil au plan d’eau et aux autres ailes, pipi, combi, gonfleur, un coup de flotte, « merde mes clés ! »… et hop !
Un rituel après la session ?
Une petite binouse…
Est-ce que ta femme fait du kite ?
Hélas non, mais je ne désespère pas !
La destination idéale pour allier kite et vacances avec elle ?
Ben du coup, une destination ou il n’y a pas que du kite…
Meilleur souvenir de session et avec qui ?
Je ne dirais pas le meilleur, mais c’est pour l’instant le plus marquant. C’était à l’Ile Maurice, au spot de Bel Ombre et malheureusement tout seul. En début de session, les excellentes conditions m’ont permis de faire des bords sympas sans trop forcer. Puis le vent a forci progressivement et le lagon s’est vidé petit a petit. Le stress et la tension sont montés doucement mais sûrement, avec quelques petits coups de pression supplémentaires lorsque les ailerons ont raclé le corail concassé au fond, sur certains passages à 10 cm d’eau ! J’ai visé les « trous d’eau » plus foncés avant de balancer mes virements de bords. J’ai évidemment pris quelques bûches aussi, écopé de quelques égratignures mais rien de bien méchant. Je suis sorti de session vidé, aussi bien nerveusement que physiquement, mais j’étais super content d’avoir tenu.
Ton spot préféré ?
Dur à dire, je n’ai pas encore eu l’occasion d’aller plus de deux fois sur le même spot.
Prochaines vacances : kite ou pas kite ?
Ça dépendra des conditions météos…
Pratiques-tu d’autres sports ?
Oui, je suis pas mal attiré par les sports de glisse que je pratique à plus ou moins beau niveau. Je fais du surf, du roller et du long skate quand je suis à Paris, du wakeboard quand je peux, du snowboard l’hiver.
Est-ce que le kite t’a donné envie d’essayer d’autres sports ?
Le kite est ma dernière découverte mais je me laisserai peut-être tenter un jour par le snowkite.
Est-ce que le kite t’a donné de nouvelles idées de voyage ou envie de voyager différemment ?
Evidemment ! Quand on a goûté à des conditions de rêve, on a envie d’y retourner et d’en découvrir de nouvelles ! Je pense que les prochains voyages qu’on entreprendra en famille ne seront jamais trop loin d’un spot…
Pour toi le kite, c’est avant tout…
Un kiff énorme à partager et que je souhaite à tous de découvrir.
Comment vois-tu évoluer ce sport ?
Le kite n’est pas qu’un sport extrême. La tendance est évidement au matos de pointe, de plus en plus précis, puissant et complexe et du coup pas forcément accessible à tous. Mais pas uniquement. Les ailes sont tellement au point en matière de sécurité aujourd’hui que tout le monde peut se lancer (avec quelques cours d’initiation dans les pattes évidemment…). Je pense qu’il est aussi possible de prendre d’autres directions et de démocratiser encore plus la discipline, de la même manière que le SUP a permis d’élargir la palette de pratiques et de pratiquants du surf.